Le projet est mis en œuvre dans le comté de Kilifi situé sur la côte orientale du Kenya.

Kilifi figure parmi les comtés les plus pauvres du Kenya. L’incidence élevée du VIH/sida y est supérieure à la moyenne (7,9 % contre une moyenne de 4,8 % au Kenya). Premier comté sur le plan des grossesses précoces, Kilifi connaît un taux de chômage élevé dramatique (27 % – beaucoup plus élevé chez les jeunes et les femmes). Il se classe en troisième position en ce qui concerne les retards de croissance et les cas de malnutrition, et présente un pourcentage élevé d’analphabétisme supérieur à la moyenne (35 %).

À cause de ces facteurs, la stigmatisation et la discrimination des personnes atteintes du VIH/sida sont très importantes.

70 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, dans des conditions de pauvreté extrême ou absolue, ce qui force de nombreuses femmes et filles à avoir des rapports sexuels (souvent non protégés) en échange de faveurs (c’est-à-dire de la nourriture), provoquant des grossesses (précoces) non désirées.Le diagnostic de séropositivité s’apparente à une condamnation à mort au Kenya. Les femmes séropositives et leurs enfants sont rejetés et abandonnés par leur communauté et la société. Ils sont souvent contraints de quitter leur maison et leur foyer.

Objectifs du projet

• Offrir une éducation et des conseils sur l’hygiène, la santé (VIH et autres maladies), les questions sociales et l’entrepreneuriat.
• Donner aux mères séropositives (et parfois aux pères séropositifs) sans revenus réguliers les moyens de prendre de bonnes décisions dans leur vie afin de vivre de manière positive et de générer suffisamment de revenus pour répondre aux besoins essentiels de leur famille.
• Autonomiser ces parents séropositifs, renforcer leur estime de soi et leur esprit d’initiative.
• Assurer au moins l’enseignement primaire de leurs enfants.

Activités

Créer des groupes d’entraide (composés de 15 à 20 parents séropositifs – essentiellement des mères) et mettre en œuvre un programme de quatre ans pour ces groupes : programme de formation initiale pour tous les membres – 2 à 3 jours par semaine – sur la santé, les questions sociales et la finance/les affaires, pendant environ 3 mois, au terme duquel les participants se voient délivrer un certificat. Au cours de ces journées de formation, les familles reçoivent un repas nutritif.

Au terme de la période de formation, les groupes d’entraide entament leurs réunions hebdomadaires. Ces réunions proposent davantage d’enseignements et de conseils en groupe. Les membres sont encouragés à économiser de l’argent [en utilisant le système d’épargne connu sous le nom de « merry-go-round » (manège)] et peuvent demander des microcrédits pour créer leur propre entreprise. Les membres bénéficient d’un planning familial et d'une désinfection régulière de leur maison (insectes, bactéries) afin de réduire les risques pour leur santé. Au cours de ce programme de quatre ans, les frais de scolarité, les uniformes, les chaussures et certains livres de leurs enfants à l’école primaire sont payés.

Indicateurs de succès

• Nombre de parents séropositifs qui ont terminé le programme éducatif initial de trois mois
• Nombre d’enfants qui sont allés à l’école primaire
• Nombre de membres qui ont terminé le programme complet de quatre ans

La Fondation Myriad Canada travaille avec la Fondation Maendeleo et Kenya Care afin d'accomplir ces objectifs.