B303 - Malnutrition des enfants en RDC
Dénomination enregistrée : Myriad Canada Foundation
Numéro d'entreprise : 769784893RR0001
Cet organisme est désigné par l'Agence du revenu du Canada (ARC) comme organisme de bienfaisance enregistré. Ils se conforment aux exigences de l'ARC et ont reçu un numéro d'enregistrement d'organisme de bienfaisance.
- Le problème d’insécurité alimentaire se pose avec grande acuité dans les pays en développement. Dans ces pays, ce problème est né de plusieurs facteurs notamment les guerres à répétition, les perturbations climatiques entraînant ainsi la perte de la production alimentaire (denrées alimentaires), le chômage, la pauvreté…
- La République démocratique du Congo n’est pas épargnée par ce fléau. Cela est dû, comme énoncé ci-dessus, aux guerres à répétition depuis les années 1990 jusqu’à nos jours.
- Dans notre zone d’intervention, il s’observe une épouvantable insécurité alimentaire surtout avec l’apparition de maladies qui ont attaqué les cultures vivrières. Parmi ces maladies : la mosaïque des maniocs, le wilt bactérien des bananiers, et d’autres maladies qui attaquent les cultures maraîchères telles que : les tomates, les choux, etc.
- Ces maladies ont déstabilisé l’économie de la population locale, avec comme conséquence, un taux de malnutrition galopant d’année en année, se faisant observer par des pathologies comme le Kwashiorkor, le Marasme, l’anémie chez les enfants, et plusieurs autres carences nutritionnelles.
- Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l'agriculture), un enfant meurt toutes les 6 secondes de la faim, cela signifie plus de 5 millions chaque année en Afrique. La République démocratique du Congo est l’un des pays fortement touchés par la malnutrition au sein du continent.
- Les dernières statistiques de l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) révèlent que le taux de malnutrition chronique au Sud-Kivu est de 53 % (le plus élevé en RDC).
- Dans les hôpitaux de Bukavu (principale ville du Sud-Kivu), des enfants meurent de malnutrition et, par manque de lait thérapeutique, les hôpitaux doivent renvoyer à la maison les enfants qui se présentent.
Objectifs
- De manière globale, ce projet vise à contribuer à l’amélioration de l’état de santé et nutritionnel des enfants de moins de 10 ans ainsi que de leurs familles dans la province du Sud-Kivu ;
- De façon spécifique, ce projet vise à prévenir la survenue de la malnutrition chronique, mais aussi prévenir la rechute de la malnutrition chez les enfants précédemment traités en visant concrètement à procéder à la fabrication de biscuits très riches en protéine et fourrés aux extraits foliaires (concentrés protéiques avec vitamines et sels minéraux) distribués dans les centres nutritionnels, promouvoir l’éducation nutritionnelle et autonomiser les femmes rurales regroupées dans les coopératives agricoles. Ce sont des solutions locales et durables.
Indicateurs de succès
- Réduction progressive suivie d’une éradication complète des signes de la malnutrition et ses complications chez les enfants pris en charge. Parmi les complications nous pouvons citer les infections respiratoires (comme la tuberculose), les gastroentérites (diarrhées et vomissements), les lésions dermatologiques, la déshydratation, l’anémie, …
- Adoption, par les familles, de méthodes alimentaires adéquates, à savoir : la consommation de produits locaux riches en protéines tels que les légumes, légumineuses et céréales.
- Diminution et absence des cas de rechute des enfants pris en charge pour cause de la malnutrition
Myriad Canada travaille avec l’Action Sociale Kesho Kongo asbl basée à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, République démocratique du Congo, pour la mise en œuvre de ce projet. L’association est présidée par le docteur Adolphe Nyakasane.
Depuis ses études médicales à l’Université catholique de Bukavu, le docteur Adolphe Nyakasane s’est fait remarquer par son désir de réunir de jeunes scientifiques autour d’idéaux en matière de développement pour leurs communautés.
Il a choisi de se concentrer sur l’endocrinologie, la diabétologie et la nutrition pédiatrique et a suivi une formation spécialisée dans ce domaine à l’Université Catholique de Louvain (Belgique) et à l’Université Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI, site Saint-Antoine) en France. Il est retourné au Congo en octobre 2015 et a transformé Kesho Kongo en une plateforme de développement dénommée Action sociale Kesho Kongo, afin de contribuer aux nombreux défis en matière de développement dans le Sud-Kivu en bâtissant des communautés saines et résilientes.
Le travail du docteur Nyakasane a été récompensé par le prix citoyen « Patriote en or » décerné par la Nouvelle Dynamique de la Société Civile au Congo en janvier 2016. La même année, l’ambassade américaine en RDC a récompensé son travail, pour lequel il a reçu du département d’État américain une « bourse Mandela Washington pour les jeunes leaders africains », un programme phare du gouvernement américain orchestré par le président Obama. Ce programme l’a conduit à la Maxwell School of Citizenship and Public Affairs de l’Université de Syracuse à New York en juin 2016, où il a suivi une formation en gestion publique axée sur les domaines de la santé et du développement. Du 1er au 3 août 2016, il a participé à un sommet présidentiel pour les jeunes leaders africains, convoqué par le président Obama à Washington DC. Après ce sommet, le docteur Nyakasane a été sélectionné pour effectuer un stage au sein d’une institution américaine ; il a été envoyé à la Vitalyst Health Foundation où il a beaucoup appris sur la santé publique, la sécurité alimentaire et le concept de santé communautaire.
Kesho Kongo se compose de jeunes Congolais qui ont compris que c’est aux Africains de trouver eux-mêmes des solutions aux problèmes africains, en favorisant l’ouverture au monde. Ces jeunes gens encouragent leurs compatriotes qui ont eu la chance d’étudier à l’étranger de revenir au Congo afin de bâtir un pays riche et solide en plein cœur de l’Afrique centrale.